Angelo MODO/ L'ANGE DES CIMES
Nombre de messages : 5954 Age : 45 Localisation : Normandie Date d'inscription : 06/01/2007
| | « Un gros et long chantier » | |
« Un gros et long chantier » Sylvain Georges a succédé à un autre Creusotin, Frédéric Finot, au palmarès de la classique bourguignonne Troyes - Dijon. Deuxième l'an passé, Creusot Cyclisme repart à l'assaut de la Coupe de France des clubs. Pas si simple explique son directeur sportif, Steve Guilleminot.La victoire de Sylvain Georges sur la classique Troyes-Dijon, dimanche, te donne-t-elle des certitudes ? « Trois gars dans les vingt sur une épreuve comme ça, ça comble. Et s'y imposer deux ans de suite, c'est flatteur. Mais tout ne tourne pas encore comme je le voudrais ; on peut faire beaucoup mieux. Si j'osais, je dirais en exagérant que l'on tourne au ralenti. »Pourtant, c'est une victoire qui sanctionne le premier rendez-vous défini pour l'équipe ? « On ne va pas faire la fine bouche, c'est une grosse satisfaction, forcément. Mais là on attaque un gros chantier de six semaines qui imposera de tout remettre à plat chaque lundi. Et c'est par rapport à ce qui nous attend que je reste un peu dans le doute. J'avais dit qu'il fallait un maximum de gars performants pour cette période or, actuellement, je n'ai que quatre ou cinq gars qui peuvent briguer la victoire. C'est pour ça que samedi, en parallèle, on aura aussi un groupe engagé en Gironde, pour permettre aux gars de travailler. Et accroître ainsi les possibilités de rotation. »Des choix limités Quatre ou cinq vainqueurs potentiels, c'est quand même pas mal, non ? « Bien sûr. En plus, sur Troyes-Dijon, on a retrouvé le fonctionnement du collectif. D'entrée, on s'est placé en situation de faire la course. Ensuite, stratégiquement, des garçons comme Franck Brucci ou Frédéric Finot savent parfaitement lire une course et permettre à l'équipe de s'adapter. Mais on a vu aussi que quand les costauds ont embrayé pour revenir sur le groupe de Sylvain, on a eu du mal à rester présents en nombre. »Tu redoutes de devoir tirer un peu trop sur les mêmes coureurs ?« Oui, sachant par exemple que dans les moins de 26 ans, pour la coupe de France, je suis un peu limité dans mes choix. Pour St-Etienne, Yannick Martinez sera avec l'équipe de France Espoirs et Marius Louvet disputera la coupe de France VTT. Et il peut aussi y avoir des coups durs, comme dimanche dernier avec le mal de gorge ayant limité l'action de Blaise Sonnery. »Pas de hasard Dans ce contexte, comment l'équipe aborde-t-elle le premier départ Coupe à St-Etienne ? « Le parcours et la distance, plus de 180 kilomètres, ne laissent pas de place au hasard. On peut deviner ce qui va se passer, en gros, avec un écrémage par l'arrière. J'ai les coureurs pour être là le plus longtemps possible mais il y aura aussi une course à l'avant. Il faudra aussi assumer cette option et la prise de risque qui va avec. Il y aura forcément du mouvement et avec six gars par équipes, la marge de manœuvre est réduite. »Tout peut se jouer dès cette première manche ? « Non. On l'a vu l'an dernier où nous avions raté nos débuts alors que nous avions été pourtant bien présents sur la course. Mais c'est quand même important de rester dans une dynamique positive. Et sachant qu'il y aura trois départs sur la deuxième manche, la semaine prochaine en Artois, ce serait bien de se positionner avant le chrono du 1er mai. »Creusot Cyclisme n'avancera donc pas masquée ?« C'est presque essentiel si on ne veut pas hypothéquer nos chances de pouvoir rivaliser avec les 4 ou 5 formations qui nous sont, aujourd'hui du moins, supérieures. On n'aborde pas forcément cette manche en position de force, mais il n'y a pas de raison non plus d'y aller en baissant la tête. Un bon résultat ne constituerait pas une surprise.» | |
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