Thomas Voeckler : « Comme tout le monde, il m'arrive de douter »

Cela décale-t-il votre pic de forme au mois de mai ?

Oui, maintenant ça dépend aussi des premières sensations en course. Je suis parti au Gabon, mais avec 33° à l'ombre, ce n'est tout de même pas comparable avec ce que je vais connaître dans les prochaines semaines. Ça décale, mais cela ne remet en rien en question la saison dans son ensemble.

Thomas Voeckler : « Comme tout le monde, il m'arrive de douter »

Quelles sont vos premières échéances ?

Comme chaque année, la première course vraiment importante pour le groupe, c'est Paris - Nice. J'espère être dans une condition optimale pour cette épreuve. Ensuite, il y a encore des incertitudes, en Continental, nous n'avons pas les mêmes assurances que sur le Pro Tour. Je vais reprendre à l'Étoile de Bessèges avant le Haut Var et Paris - Nice. Entre les deux, je ne sais pas. Après, peut-être le Tour d'Italie.

Cette année, votre équipe devra marquer des points pour gagner sa place dans le programme 2011.

Thomas Voeckler : « Comme tout le monde, il m'arrive de douter »

Cela vous met-il une pression supplémentaire ?

Cette année, déjà, on a des assurances, notamment celle d'être au Tour de France. J'espère d'abord que l'équipe va trouver un nouveau repreneur pour continuer. Si c'est le cas, je resterais.

Ensuite que l'on fasse une bonne saison pour avoir la garantie de disputer les plus grandes courses. Moi, c'est ma 10e année, j'aime le haut niveau, et j'ai envie de continuer à le fréquenter. Et on peut très bien le faire en étant Continental Pro.

Vous avez expliqué, l'an passé, que vous aviez modifié votre façon de courir dans le final des courses...

L'année dernière mes deux victoires m'avaient mis en confiance. C'est ça qui a changé les choses, plus qu'une modification de ma façon de courir. Maintenant, quand une saison recommence, les compteurs sont remis à zéro. Je suis comme tout le monde, il m'arrive de douter. Il faut enclencher la bonne spirale et après, les jambes suivent. Puis avoir confiance en ses moyens pour être prêt dans les moments décisifs plutôt que de partir de loin.

J'essaie de faire les efforts aux moments utiles pour vraiment chercher le résultat. Mais il n'y a pas de règle établie. Quand j'ai gagné l'étape sur le Tour de France (en 2009, la 5e à Perpignan), je n'ai pas attendu la fin...


Une victoire qui vous a libéré d'un poids psychologique...

...C'était un soulagement. Car c'est ce que tout Français aimerait pouvoir réaliser. Mais ce n'était pas une obsession : on peut faire un beau Tour sans gagner d'étape.

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Quel regard portez-vous sur l'équipe 2010 ?

2009 aura été la meilleure saison de l'équipe. Car nous qui avons couru pas mal d'années sans que ça nous arrive, nous savons très bien la valeur de deux victoires d'étapes sur le Tour (s'ajoute celle de Fedrigo lors de la 9e étape à Tarbes).

On a aussi épinglé des belles courses. L'effectif n'a pas été chamboulé, il n'y avait pas de raison de le faire. Le seul bémol c'est que les résultats de l'équipe ont essentiellement reposé sur Pierrick et moi. On a besoin de coureurs qui nous soulagent un peu car on a le poids de l'équipe sur les épaules.

Cyril et Pierre (Gautier et Rolland) ont des moyens très au-dessus de la moyenne, William (Bonnet) a fait deux fois 2e au Tour d'Espagne, donc il ne manque pas grand-chose.

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Bbox: l'effectif 2010:

La formation française Bbox compte 26 coureurs dans son effectif 2010 :

Yukiya Arashiro (JPN),
Giovanni Bernaudeau (FRA),
Freddy Bichot (FRA),
William Bonnet (FRA),
Franck Bouyer (FRA),
Steve Chainel (FRA),
Anthony Charteau (FRA),
Mathieu Claude (FRA),
Pierrick Fédrigo (FRA),
Damien Gaudin (FRA),
Cyril Gautier (FRA),
Yohann Gène (FRA),
Saïd Haddou (FRA),
Vincent Jérôme (FRA),
Laurent Lefèvre (FRA),
Guillaume Le Floc'h (FRA),
Alexandre Pichot (FRA),
Perrig Quemeneur (FRA),
Pierre Rolland (FRA),
Matthieu Sprick (FRA),
Sébastien Turgot (FRA),
Thomas Voeckler (FRA),
Nicolas Vogondy (FRA),
Johann Tschopp (SUI),
Yuriy Trofimov (RUS),
Jérôme Cousin à partir du 1er août.